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L’ART


ARTICLE IV.

De l’Avivage dans la Teinture du Coton en rouge.


Le coton sortant du garançage a une couleur si sombre, si obscure, qu’il est impossible de l’employer dans cet état. Il est d’ailleurs chargé d’une portion de principe colorant qui n’adhère que foiblement à l’étoffe, et dont il importe de le débarrasser. C’est par l’opération de l’avivage qu’on remplit ces fins.

Pour aviver le coton, on se sert de chaudières de cuivre, dont l’orifice circulaire puisse recevoir un couvercle qui s’y adapte exactement : on les remplit, aux deux tiers, d’une lessive de soude marquant deux degrés ; on chauffe la lessive, et on y fait dissoudre 20 livres (10 kilogrammes) de savon blanc coupé en tranches très-minces ; on agite le liquide pour faciliter la dissolution.

Dès que l’ébullition commence à paroître, on y plonge le coton ; on recouvre