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L’ART


ARTICLE II.

De la Couleur Rose.


Rien de plus aisé que d’obtenir une couleur rose qui ne soit pas solide, et rien de plus difficile que de former du rose bien uni et qui soit aussi solide que le rouge.

Je ne parlerai pas des procédés qui donnent le premier : il n’entre pas dans mon plan de traiter des couleurs qui ne peuvent pas résister aux plus fortes lessives. Je ne décrirai donc que les procédés suivans :

1°. Si on garance le coton préparé pour un beau rouge, dans un bain où l’on ait dissous quelques livres de savon, le coton en sort plus maigre et d’un rose sale, qu’on peut aviver en le passant à la composition d’étain (Voyez article iv, chapitre v), immédiatement après l’avoir fait bouillir dans un bain composé avec 80 livres (4 myriag.) de savon par 200 livres (10 myriagrammes) de coton.