Page:Chaptal - L’art de la teinture du coton en rouge, Deterville, 1807.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
L’ART

que l’eau charie, parce que les couleurs en seroient altérées, sur-tout dans les dernières opérations.

Il est encore à désirer qu’on ait à sa disposition une eau qui ne contracte pas un trop grand froid : les eaux qui sont exposées au midi, celles qui coulent sur un sol marneux, sont, en général, plus chaudes que celles qui sont exposées au nord ou qui coulent sur la pierre ou les cailloux : les ouvriers, obligés, chaque jour, de plonger dans l’eau les pieds et les mains, pour y laver les cotons, se refusent à ces opérations ou les exécutent mal, et contractent même souvent des maladies, lorsque les eaux sont glaciales.

L’eau qui ne se gèle point est encore préférable à celle qui se gèle : car les suspensions de travail dans les fabriques sont toujours ruineuses.

Lorsqu’on peut se procurer une chute d’eau, d’environ 7 pieds (2 mètres ) de hauteur, on peut donner une bien grande facilité à tous les travaux de l’atelier : le service