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L’ART

forment, avec les soudes, une mixtion qui n’est pas durable, de manière que le coton qu’on passe dans ces lessives savonneuses, n’en est qu’imparfaitement et très-inégalement imprégné.

L’huile grasse, ou celle qu’on retire de l’olive par le secours de l’eau chaude et d’une forte pression, est la seule qu’on emploie dans les teintures. Celle-ci diffère essentiellement de l’huile vierge, en ce que, dans l’huile vierge, le principe huileux y est presque pur, tandis que, dans les huiles de fabrique, l’extractif se trouve mêlé avec l’élément huileux, ce qui forme une espèce d’émulsion naturelle.

Lorsque l’olive a subi une seconde pression, et qu’à l’aide de l’eau chaude on a facilité l’extraction de l’huile dont nous venons de parler, on peut, par une pression encore plus forte, exprimer une troisième sorte d’huile, qu’on appelle huile de force. Celle-ci, outre le principe extractif, contient encore un peu de principe ligneux ou fibreux, et ne fournit à