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L’ART

bas prix, pour servir aux verreries en verre vert.

Il paroît que ce travail des sels par la végétation et leur différence de nature dans les diverses saisons de l’année, s’observent dans d’autres plantes que celles qui donnent la soude : on sait que presque tout le sulfate de soude employé dans le Midi, provient de la lessive des cendres du tamarisc ; mais on ignore généralement que le tamarisc ne fournit pas ce sel dans toutes les saisons. Si on le brûle en pleine sève ou dans le fort de sa végétation, la lessive des cendres laisse exhaler, pendant l’évaporation, une odeur très-forte de gaz hydrogène sulfuré, et on n’obtient presque pas de sulfate ; mais, lorsqu’on coupe la plante à la fin de l’été, alors presque toute la cendre se convertit en sulfate. Il paroît donc que l’acide sulfurique se forme par l’acte même de la végétation. Mais d’où provient le soufre ? Je laisse la solution de cette question à l’observateur zélé, qui, étudiant les opéra-