Page:Charbonneau - Fontile, 1945.djvu/116

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plaisirs de société que je ne goûtais à peu près pas. Le dilemme me paraissait insoluble.

J’étais fier d’entrer chez les Barrois en compagnie d’Armande, mais en même temps, je redoutais pour elle l’épreuve de ce retrait, dont tout à l’heure, elle serait la victime.

La danse ne manquerait pas de me fournir des raisons de retrait. J’assisterais impuissant à l’admiration, aux familiarités d’un André Laroudan ou d’un Barrois avec Armande. Elle rirait avec eux. Je danserais un peu avec Dorothée, abandonnant Armande à son destin. J’avais cru reconnaître Dorothée, mais je ne la voyais plus. Les femmes, plus parées qu’habillées, tourbillonnaient sous mes yeux. J’avais oublié le plaisir de frôler tant de beautés. Je mettais des noms sur les têtes, parées de diadèmes ou de fleurs, qui émergeaient un moment de la foule. L’orchestre, dissimulé dans un arrière-salon, créait sous les pieds des danseurs un tapis invisible et mouvant.

Mme Barrois s’occupa d’Armande avec intérêt. Son habitude du monde était telle qu’elle