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Page:Charcot - La foi qui guérit.djvu/28

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qui ornent les sanctuaires religieux ou les musées particuliers ou publics, qui les ont tirés le plus souvent de ces sanctuaires. L’unanimité de ces documents est remarquable. Saint Nil, saint Dominique, saint Ignace, saint Martin, ont exercé avec un ensemble frappant leur pouvoir miraculeux pour faire cesser des convulsions dont l’origine hystérique est indubitable.

Mais l’influence de la faith-healing ne s’exerce-t-elle que sur les convulsions hystériques ? Certainement non. Les autres manifestations, si nombreuses, de la névrose en sont également tributaires, et nous en trouvons la preuve à la fois dans les documents figurés et dans les documents écrits.

Au xiiie siècle, dans la basilique de Saint-Denis, le tombeau de saint Louis devint un lieu de pèlerinage très fréquenté ; il se produisit de nombreux miracles à son contact. Littré nous les a fait connaître et il en a donné l’interprétation dans la Philosophie positive[1]. Il s’agissait là, très certainement, de contractures hystériques.

  1. Littré. — Un fragment de médecine rétrospective. (La philosophie positive, 1866, t. V, p. 103.)