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LES DÉMONIAQUES DANS L’ART.

le Sauveur. De la bouche démesurément ouverte s’échappe le démon. Derrière lui, on voit une femme également possédée qui mérite d’attirer tout particulièrement notre attention. En attendant que la délivrance arrive, elle paraît être sous le coup d’une vive agitation. Le mouvement du bras et la torsion un peu forcée de la tête indiquent les gesticulations les plus désordonnées. La face est surtout intéressante à étudier. La convulsion des globes oculaires, dont les pupilles tendent à se cacher sous la paupière supérieure, est un trait bien caractéristique qui fait partie au premier chef de la crise convulsive hystérique, et que nous verrons prêté aux possédés par les meilleurs artistes. Les sourcils contractés et les rides frontales expriment la souffrance ; les ailes du nez se relèvent et la bouche, grande ouverte, laisse voir les dents.


POSSÉDÉ GUÉRI PAR LE CHRIST
D’après un livre de chœur, à Sienne.

C’est cette femme qui attire plus spécialement l’attention des personnages situés à droite : leurs physionomies expriment l’étonnement, l’horreur et le dégoût.