Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/166

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les impressions désavantageuses qu’on s’est efforcé de me donner contre vous. Voilà l’origine d’une indifférence qui n’a eu et n’aura jamais rien de réelle ; je vais maintenant vous parler à cœur découvert.

Je suis grosse, mon cher comte ; cette aveu paroit vous rejouir en même tems qu’il m’allarme. Je dois m’expliquer avec franchise ; le Roi, qui se connoît, concevra des doutes sur cette étrange conception. Cette pigrièche de Madame et son égoïste Monsieur vont faire pleuvoir les brocards sur le Roi leur frère, sur l’enfant que je porte dans mon sein, et sur moi-même ;