Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/37

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noient, escroquoient et renfermoient au gré de leurs passions. À chaque instant ils entraînoient le fantôme du Monarque dans des démarches inconsidérées, les loix étoient anéantis, les finances épuisées ; et le peuple gémissoit sous le joug du pouvoir arbitraire.

Les Princes du sang étoient la seule société que pouvoit avoir la Dauphine ; mais aussi avilis que Louis XV, pouvoient-ils lui inspirer des principes de vertus ? Les uns croupissoient dans la plus sale débauche, les autres ne rougissoient pas de courber le front au joug de la Dubarry. Le reste étoit enseveli dans un silence