Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/374

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ce n’étoit qu’un manque d’équilibre qui avoit fait rouler le cavalier dans cette conjecture. La reine s’étendit long-temps sur ce contre-temps, et piqua au vif son amant, qui crut son honneur intéressé à réparer cette maladresse. Il s’y prit de la bonne manière, et pour cette fois les coups précipités d’Antoinette ne le purent désarçonner ; il resta victorieux, et força son amante à lui céder les armes, et à le couronner de nouveau.

Deux heures se passèrent dans cette orgie amoureuse ; le carquois s’épuisa, il fallut reprendre des forces. Antoinette, après quelques instans d’un repos léthargique,