Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/392

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de tromper la nation ; les Delessart, les Montmorin, les Joly, s’entendoient avec nos ennemis, et nous préparoient le sort le plus affreux. Leurs trahisons nous forgeoient des chaînes inévitables. C’étoit pourtant dans les bras de l’épouse du roi qu’ils tramoient notre ruine : l’amour n’éclairoit point de tels plaisirs ; les torches de la vengeance étoient substituées aux brandons du fils de Vénus. Voici un billet fort important et fort curieux à connoître ; il est de la reine, et adressé à Montmorin le ministre : il a été trouvé dans les papiers du château.

« Mon cher Montmorin, vous avez hier commis une grande in-