Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/404

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noître les intentions perverses de ce chef de brigands. Toujours enfermé avec la reine, il méditoit les plus horribles projets ; car, ne pouvant donner à l’amant quelques instans, ils furent tous employés à la vengeance. Brissac sortoit toujours de ses entretiens l’œil enflamé, et menaçant ouvertement le peuple de Paris. Ses satellites ne dissimuloient plus, et par-tout où ils se trouvoient ils laissoient appercevoir les projets de la cour.

Aucun soldat n’entroit dans ce corps sans avoir prêté, entre les mains du furieux Brissac, le serment le plus honteux pour l’humanité, et avoir promis de laver, dans le sang du