Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/405

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peuple, les injures qu’il supposoit que le roi et la reine avoient reçus. Des récompenses étoient le prix de l’incivisme ; mais tous ces préparatifs furent détruits par la dissolution de la garde du roi, qui, oubliant qu’elle avoit promis de ne point changer de sentiment, et de braver tous les dangers, fut assez lâche pour se rendre avec crainte, en criant : Vive la nation ; expression qui peignoit la frayeur dont l’âme de chaque soldat étoit animée. Pour son chef, il fut décrété d’accusation et envoyé aux prisons d’Orléans, pour être jugé par la haute-cour nationale.

Mais, qui croira que ce séjour,

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