Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/406

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fait pour intimider le crime, fut changé en lieu de plaisance ; les plaisirs prirent la place des angoisses, que tout criminel doit ressentir dans le cachot qui recèle sa coupable existence. Les bals, les festins furent donnés tour-à-tour dans cette prison, et les criminels jouissoient, impunément, des plaisirs de l’homme irréprochable. Ils faisoient mieux, ils conspiroient du fond de leur retraite, et leurs juges, gagnés par les libéralités de la cour, oublièrent leurs devoirs, et favorisèrent les grands coupables. La reine, par ses intrigues, conduisoit tout cela, et avoit préparé une contre-révolution, qu’elle croyoit