Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/450

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armés vinrent au château ; précédés des fédérés Marseillois. Parvenus à la grande cour, les Suisses, pour les assassiner plus sûrement, leur firent des démonstrations de joie et de fraternité ; alors le soupçon d’une odieuse perfidie n’entra point dans l’ame de ces braves gens ; ils s’avancèrent, et tandis qu’ils croyoient embrasser des hommes et des frères, ils n’embrassoient que des assassins, qui leur portèrent des coups assurés. Tous les endroits du château étoient remplis de ces hommes de sang, qui faisoient pleuvoir la mort et répandoient l’effroi. Les premiers mouvemens furent en leur faveur, mais lorsque