Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 96 )

par la garnison et les bourgeois, et alors les Prussiens auroient été obligés de fuir ; mais quel fut son étonnement lorsqu’il vit par-tout des trahisons, et lorsqu’il entendit le peuple demander la reddition de la ville ! Son ame, abreuvée de douleur, ne put soutenir le spectacle déchirant de voir les ennemis maître de cette cité. Lorsqu’on lui présenta la capitulation pour la signer, ses mains généreuses s’y refusèrent, et à la vue de l’officier prussien il se brûla la cervelle.

Ce trait sublime doit servir en tout temps de leçons aux Français, et de remord à ceux qui l’ont provoqué par leur odieuse

trahison.