Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/476

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s’abandonna trop à la passion que tu lui inspiras, et mon époux fut sur le point de me surprendre dans le désordre où tu me laissas. Quelle indiscrétion de m’abandonner ainsi, avant que mes sens ne soient entièrement revenus du délire enchanteur d’un amour violent ! Plus donc de ces oublis, qui compromettent mon repos et ta félicité. Viens ce soir me demander excuse de ce brusque départ ; viens me le demander avec cette soumission d’un esclave, qui fait tout pour calmer et appaiser son maître irrité. Tu sais avec quelles armes l’on vient à bout de m’attendrir ! Je compte qu’elles seront victorieuses, et je suis, en