Page:Charles-Joseph Mayer, Vie de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, 1793.djvu/499

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Au Comte d’Artois.

Eh bien ! trop cruel homme, je te l’avois bien dit ; j’en tiens pour mes neuf mois, voilà de tes étourderies. Pense-tu que le public prendra le change sur cet évènement ? L’on ne croit plus au miracle, et le seul homme intéressé à soupçonner la fourbe, et celui qui y voit le moins clair. Si tu avois vu hier mon époux, sautillant de joie dans ses appartemens, il t’auroit fort amusé ; il se crut en droit, d’après ce triomphe, de tenter de nouveaux plaisirs, et quel fut mon étonnement lorsque je vis sa main chercher à caresser mon sein ; je ne lui fis aucune résistance, et il poussa la hardiesse jusqu’à me