Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/27

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la classe des propriétaires dans une hostilité récite ou apparente à l’égard de ceux qui devront vivre du salaire d’un travail manuel. J’espère que le plus grand soin sera mis à prévenir ce résultat.

« Dans ces circonstances, je vous adresse les instructions suivantes : elles portent d’abord sur l’état présent de la loi ; en second lieu, sur la manière dont elle devrait être amendée.

« Quant à cette première tache, de déterminer l’état présent de la loi, vous aurez à réclamer l’assistance des magistrats de la Couronne qui se trouvent dans votre gouvernement, en leur demandant de répondre aux questions suivantes :

« 1. Quelles sont les conditions mises à l’exercice des franchises civiles et politiques dans la colonie ?

« 2. Quelles sont les régies d admission aux écoles, aux établissements religieux et autres, entretenus aux frais de l’État pour le bien général de la société ?

« 3. Quelles sont les régies qui imposent le service de la milice ?

« 4. Des restrictions sont-elles mises a l’exercice des industries particulières, telles que cabaretiers, colporteurs, canotiers, etc., etc. ? Quelles sont ces restrictions ?

« 5. Comment les droits et les devoirs ont-ils été réglés entre les entrepreneurs (employers) et les serviteurs à l’égard des travaux agricoles ou industriels ? Comment sont-ils dirigés dans les contrats par lesquels ils s’engagent dans l’avenir pour un temps défini ou indéfini ? Par quels moyens ces contrats sont-ils garantis, et comment leur violation serait-elle punie ? À quelles cours ou à quels magistrats