Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« 15. Existe-t-il aucun officier poulie dont le mandat soit de poursuivre d’office dans les cas de préjudices causes a des travailleurs libres ?

« 16. Existe-t-il que’que autre point sur lequel les droits légaux ou les devoirs des travailleurs dans la colonie diffèrent essentiellement de ceux établis dans le royaume, et par quels moyens sont-ils garantis ?

« Lorsque la réponse à ces questions vous sera parvenue, vous me la transmettrez avec un rapport dans lequel vous m’indiquerez les mesures qu’il conviendrait de prendre pour adapter la loi a l’état social qui succédera immédiatement à l’apprentissage. Il restera alors au gouvernement de Sa Majesté à examiner la marche à suivre dans celles des colonies soumises à l’autorité législative de la Reine en conseil, et la marche à recommander aux colonies qui ont des assemblées représentatives. Je n’ai pas besoin d’ajouter que je désire recevoir ces rapports aussi complets et aussi promptement que possible. »

Résultats de l'apprentissage. Il résulte de cette dépêche du secrétaire d’État des colonies, et de l’ensemble des faits constatés dans la seconde partie du précédent volume, consacrée à la période d’apprentissage :

1° Que le passage des noirs de l’esclavage à la liberté s’effectua sans commotion ;

2° Que, des années 1834 à 1838, les crimes et délits, nuls ou presque nuls, à l’égard des personnes, allèrent diminuant en ce qui se rapporte aux biens ;

3° Enfin, que la production, moindre sur certains points, égale ou supérieure sur certains autres, se maintint, en général, durant les quatre années de l’apprentissage.