Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’autorité métropolitaine, déclarant que la dernier de ces propositions, bien que contraire à l’acte d’abolition, lui paraissait cependant nécessaire.

« Quant à l’augmentation de travail à demander aux noirs, moyennant salaire, dit-il, je dois déclarer que je crois impossible de suffire, à la récolte avec les quarante-cinq heures du travail par semaine allouées par la loi. Je dois encore déclarer qu’il résulte des rapports qui me parviennent de presque tous les quartiers, que les apprentis sont très-peu disposes à se louer[1]. »

Le rapporteur du comité de la chambre d’assemblée, charge d’examiner, après enquête, les résultats du nouveau mode de travail[2], proposa, comme les seuls moyens de sauver la colonie :

1° La nomination d’un nombre plus considérable de magistrats spéciaux, réunissant au savoir l’expérience locale ;

2° La définition catégorique des devoirs et des droits mutuels des apprentis et des maîtres ;

3° La fixation, d’une manière claire, équitable, du temps de travail nécessaire pour garantir l’existence des sucreries.

En résume, l’ensemble de la correspondance du gouverneur, aussi bien que des documents y annexes, constate que, jusqu’à la un de l’année 1834, l’état de la culture et de la colonie était, généralement satisfaisant[3].

1835.L’année 1835 s’ouvrit sous de favorables auspices. L’harmonie semblait renaître entre les anciens maîtres et les

  1. Documents parlementaires, part. I, 1833-1835, p. 48. dépêche n° 21.
  2. Ibid. p. 50.
  3. Ibid. p. 63 à 112, dépêches nos 23 à 29.