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INTRODUCTION

lonies un changement trop important pour être subit un tel changement doit être la conséquence du perfectionnement moral et religieux de la classe laquelle il confère un droit. Il serait donc convenable que, conformément aux résolutions unanimes de la chambre des communes, une loi déclarât l’admission du témoignage des esclaves dans tous les cas, excepté un petit nombre, si individu qui se présente comme témoin fournit à la cour un certificat d’un ecclésiastique de paroisse ou de l’habitation dont il fait partie, attestant qu’il est assez instruit dans les principes de la religion pour comprendre l’obligation du serment. Les cas d’exception seraient ceux qui concerneraient directement le maître du témoin ou la vie d’une personne blanche. Pour prévenir la falsification des certificats, on établirait, dans chaque paroisse, des registres ou seraient inscrits les individus qui prouveraient être compétents à témoigner : se faire porter sur cette liste deviendrait peut-être le mobile d’une louable ambition, un stimulant au travail et à la bonne conduite. Le certificat dont il a été question ne conférerait sans doute pas, absolument et par lui-même, la capacité de témoigner ; il n’aurait de validité que dans le cas où le témoin ne serait atteint d’aucune des incapacités qui, dans la législation anglaise, rendent inhabiles les personnes libres.

« L’instruction religieuse n’est pas moins nécessaire comme base d’une institution dont l’agence est pour ce pays un véritable fléau ; je parle de l’institution du mariage. Là ou le père de famille n’est point investi des droits paternels et conjugaux, on demanderait vainement au mariage ses conséquences salutaires, le bien infini qu’il produit de lui-même dans les sociétés civilisées. La disette d’ecclésias-