Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (1).djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mises, le 23 janvier 1836, par le gouverneur au secrétaire d’Etat des colonies. Sir William Nicolay annonçait en même temps qu’un grand nombre de cultivateurs indiens, introduits dans l’île en vertu de ces deux actes, allaient non-seulement augmenter la somme du travail par eux-mêmes, mais encore donner un salutaire exemple à la population noire[1].

Le ministre, après un examen développé de ces deux ordonnances, annonça, sous la date du 25 mai 1836, leur rejet par la Couronne, et renouvela au gouverneur, dans les termes les plus formels, la recommandation de ne rien statuer à l’égard de la condition des apprentis sans y avoir été autorisé par Sa Majesté[2].

Une ordonnance sur l’instruction publique, rendue le 16 novembre 1835 parle conseil de gouvernement, ne reçut pas l’entière approbation du gouverneur. En la transmettant, le 25 janvier 1836, au secrétaire d’Etat des colonies, sir William Nicolay y joignit un rapport étendu du comité chargé de proposer les moyens de propager l’enseignement dans l’île[3]. Cette ordonnance fut rejetée par la Couronne et remplacée par un ordre en conseil qui proclama la liberté de l’enseignement[4].

Du 31 janvier 1835 au 1er janvier 1836, sur 61,045 apprentis des deux sexes, 13,039 punitions avaient été infligées, dont 6,769 par le fouet. Les juges spéciaux remarquèrent que ces punitions portaient principalement sur

  1. Documents parlementaires, part. III (2), p. 219, dépêche n° 289, avec annexes.
  2. Ibid. p. 230 à 234, dépêche n° 290.
  3. Ibid. p. 234, dépêche n° 291, avec annexes.
  4. Ibid. p. 240, dépêche n° 292.