Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/108

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recueillement où elle est plongée à l’occasion de la mort du Tai-goun ; » étrange raison, à la distance de terre où nous sommes mouillés, et si l’on compte surtout avec l’indifférence parfaite qui distingue les populations de l’extrême Orient en matière d’affection ou d’enthousiasme politique.

Le baron Gros n’en a pas moins eu l’air d’accepter comme du meilleur aloi les motifs de la requête du gouvernement japonais, et il a promis d’y souscrire : il n’y aura donc, à son départ du Laplace, que « cinq salves de cris de Vive l’Empereur ! » poussés par l’équipage rangé sur les vergues.

Il est convenu, d’autre part, qu’une fois à terre, l’Ambassadeur sera précédé du pavillon français, tenu par un matelot du bord depuis le lieu de débarquement jusqu’à la résidence de la Mission, et que, de sa propre personne, il sera porté, par des Japonais vêtus de sa livrée officielle de Chine, dans la chaise qu’il avait lors de la signature du traité de Tien-Tsin.

Ces points une fois arrêtés, on s’est séparé en apparence satisfait de part et d’autre ; je dis en apparence d’un côté du moins, car je suis bien convaincu, et ce n’est pas sans motif que je pense ainsi, que le baron Gros, pour être conséquent, sacrifie, à son corps défendant, une forme qui