Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/374

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fut pas un homme ordinaire, malgré les accusations des historiens chinois. Avant son règne, sous la dynastie des Tcheou, l’Empire était divisé en un grand nombre de petits royaumes et de petites principautés féodales, qui ne dépendaient guère que nominalement du souverain de tout l’empire. Thien-chi-hoang ou le premier Empereur auguste de la dynastie Thien, après avoir soumis tous les rois et les princes vassaux de l’empire qui s’étaient rendus indépendants, et restitué à la nation chinoise sa grande et puissante unité, après avoir vaincu les tribus nomades du nord et du midi, avec des armées de plusieurs millions d’hommes, ne voulut pas les laisser se dégrader dans l’oisiveté ou troubler l’empire ; il en fit renfermer cinq cent mille dans des forteresses où ils étaient occupés à des travaux utiles ; et il employa le reste, avec le tiers de la forte population mâle (quatre ou cinq millions d’hommes), à construire cette Grande Muraille que les Chinois nomment Wen-li-tchang-tching, « la Grande Muraille de dix mille lys ou mille lieues, » mais qui n’a guère que la moitié de cette étendue.

(L’Univers pittoresque, par M. G. Pauthier, la Chine, t’I, p. 10 et 11.)