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les nôtres. J’ai également remarqué que le soc de la charrue, plus court et plus léger de fer que ceux dont nous nous servons en Europe, était très-effilé et bifurqué à son extrémité, ce qui me fait supposer qu’ici la terre est légère.

Là s’arrêtent mes notes de la journée. À cinq heures nous rentrions à Simoda par une petite vallée charmante, qui, en tournant le pied de la montagne, a eu le double avantage et d’abréger notre route et de nous sauver des fatigues d’une nouvelle ascension.

Je suis ravi de ma journée ; mais que j’en aurais été plus satisfait encore, s’il m’avait été possible de moins effleurer tout le nouveau qui s’est trouvé à ma portée !


17 septembre

Le lendemain me fait d’ordinaire payer les jouissances de la veille. Aujourd’hui j’ai le corps malade, et, depuis ce matin, ma cabine est pleine de papillons noirs que je ne puis réussir à en chasser. Cependant, après le déjeuner, les voix joyeuses des matelots m’ont attiré sur le pont : ces cris étaient