Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/119

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AV. J.-C. 1184 — 1070. 4!)

cet ambitieux esprit de corps , naturel à toute société particulière , s'arroger des droits hors de lmr institution ; et que conséquemment les mo- narchies dévoient aussi cesser tôt ou tard 1 .

Mais la grande et générale raison de l'établis- sement des républiques en Grèce , est qu'en ef- fet, ces républiques ne furent jamais de vraies monarchies a ; je m'expliquerai par la suite sur cet important sujet 2 .

Telles furent les causes éloignées et immé- diates qui contribuèrent au développement de

1 Dans les jugements que le corps amphictyonique prononçoit contre tel ou tel peuple , il avoit le droit d'armer toute la Grèce au soutien de son décret et de séparer le peuple condamné de la communion du temple. Comment une foible monarchie au- roit-elle pu résister à ce colosse de puissance populaire , secondé du fanatisme religieux*. (Diod. , lib. xvi ; Plut, in Themist.)

a Cette phrase est obscure. Qu'est-ce que des répu- bliques qui ne furent jamais de vraies monarchies ? Le fond de la pensée est ceci : les monarchies primitives de Rome et de la Grèce ne furent point de véritables mo- narchies dans le sens absolu du mot : pour se transfor- mer en républiques , ces monarchies n'eurent pas besoin de changer leiHK institutions : il leur suffit d'abolir le pouvoir royal. Nouv. Ed.

- A la révolution de Brutus.

  • J'attribue trop de pouvoir au conseil amphictyo-

nique ; mais j'aurois dû remarquer qu'il renfermoit dans sa constitution fédérale le premier germe de la répu- blique représentative. Nouv. Ed. tome i. 4

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