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66 REVOLUTIONS ANCIENNES.

ses 1 et la naissance illustre 2 . Il prit la route que ce dernier conspirateur a taché de suivre après lui. Il fit retentir le mot égalité 3 aux oreilles du peuple ; et tandis que la liberté res- piroit sur ses lèvres , il cachoit la tyrannie au fond de son cœur.

Lycurgue avoit la confiance de la Plaine 4 . Nous ne savons presque rien de lui. G'étoit appa- remment un de ces intrigants obscurs, que le tour- billon révolutionnaire jette quelquefois au plus haut point du système , sans qu'ils sachent eux-

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��trouvera dans le second volume de cet Essai , et qui tombe à la page 457 de l'édition de Londres :

« Déjà un Bourbon , qui devoit être le plus riche par » ticulier de l'Europe , a été obligé , pour vivre , d' » voir recours en Suisse au moyen employé par Den » à Corinthe. Sans doute le duc d'Orléans aura enseigné » à ses pupilles les dangers d'une ambition coupable , » et surtout les périls d'une mauvaise éducation. Il se » sera fait une loi de leur répéter , que le premier de- » voir de l'homme n'est pas d'être roi, mais d'être » probe. Si ce mot paroît sévère, j'en appelle à ce prince » lui-même , qu'on dit d'ailleurs plein de courage et de » vertus naturelles. Qu'il jette les regards autour de lui » en Europe , qu'il contemple les milliers de victimes sa- » crifiées chaque jour à l'ambition de sa famille. J'au- » rois voulu éviter de nommer son père. » Nouv. Ed.

1 Herod. , lib. i , cap. 59. — 2 Herod. , lib. v, cap. 65.

3 Plut., in Solon. — 4 Id.

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