Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/275

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

AV. J.-C. 509. = OL. 67. 205

,i ;iinicr la vertu, en tant qu'elle leur étoit per- sonnellement utile, et à haïr le viee dans les patres.

L'histoire de ces dissensions politiques, au moment de la révolution républicaine en Grèce, ne nous étant pas parvenue, nous la considé- rerons dans un âge postérieur à ce siècle, en en concluant, par induction, l'état passé de la mé- tropole africaine.

C'est à l'époque de la seconde guerre punique, que nous trouvons la flamme de la discorde, brûlant de toutes parts dans le Sénat de Car- tilage. Hannon, distingué par sa modération, son amour du bien public .et de la justice, bril- loit à la tête du parti qui, avant la déclaration de la guerre, opinoit aux mesures pacifiques '. Il représentoit les avantages d'une paix durable, sur les hasards d'une entreprise dont les succès incertains coûteroient des sommes immenses, et liniroient peut-être par la ruine de la patrie 2 .

Amilcar, surnommé Barca, père d'Aiinibal, d'une famille chère au peuple, soutenu de beau- coup de crédit et d'un grand génie, entraînoit après lui la majorité du Sénat. Après sa mort la faction iiarcine continua de se prononcer en fa- veur des armes. Sans doute elle faisoit valoir

1 Liv. , lib. xxi. — 2 Id. ibid.

�� �