Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/30

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x PREFACE.

» vrage; il me charge de toutes ses civilités » pour vous. Le Républicain François a n'a » pas été moins satisfait du livre, et il en » a fait un éloge complet. Plusieurs gens de » lettres ont dit que c etoit un très-bon sup- » plément à Y Anacharsis ; enfin , à quelques » critiques près qui tombent sur quelques » citations peut-être oiseuses et sur un ou » deux rapprochements qui ont paru forcés, » votre Essai a eu le plus grand succès. »

Malgré ce grand succès dont on flattoit ma vanité d'auteur, il est certain que si Y Essai fut un moment connu en France, il fut presque aussitôt oublié.

La mort de ma mère fixa mes opinions religieuses. Je commençai à écrire, en ex- piation de Y Essai, le Génie du Christianisme. Rentré en France en 1800, je publiai ce dernier ouvrage et je plaçai dans la préface la confession suivante : « Mes sentiments re- » ligieux n'ont pas toujours été ce qu'ils » sont aujourd'hui. Tout en avouant la né- » cessité d'une religion, et en admirant le » christianisme, j'en ai cependant méconnu » plusieurs rapports. Frappé des abus de » quelques institutions et des vices de quel- » ques hommes, je suis tombé jadis dans les

a Journal du temps .

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