Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/339

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AV. J.-C. 509= OL. 67. 269

Pierre 1 , formoient dans les choses une arith- métique mystérieuse, d'où découloient les se- crets et les grâces de la nature 2 . L'éther étoit plein de la mélodie des sphères roulantes 3 , et des dieux bienfaisants daignoient quelque- fois se communiquer aux mortels dans leurs

��songes 4

��Le sage de la Grande Grèce voulut joindre à la gloire du physicien la gloire plus dangereuse du législateur. Ainsi que celle de Bernardin , sa politique étoit douce et religieuse. Il ne re- commandoit pas tant la forme du gouvernement, que la simplicité du cœur 5 ; sûr qu'une bonne constitution découle toujours des mœurs pures. Avec une barbe vénérable descendant à sa cein- ture, une couronne d'or dans ses cheveux blancs, une longue robe de lin d'Egypte, le vieillard Pythagore, délivrant au songes instruments 6 la plus aimable des morales aux peuples assem- blés, offre un tout autre tableau que celui des

1 Etudes de la Nature , tom. i-ii.

2 Id. , loc. cit. — 3 Jambl. , Vit. Pyth. , cap. 1 4.

4 Laert. , ib. , lib. vm ; Paul et Virg.

Ce que Pythagore disoit de l'homme , qu il est un micros- come , ou un abrégé de l'univers , est sublime.

5 Laert., in Pyth., lib. vm.

6 Laert., ib. ; Jambl., cap. 21, n. 100; jEIian. , lib. xn, cap. 32; Porphyr.

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