Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/34

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  • iv PREFACE.

d'une espèce d'impartialité , elle permit à des gens de lettres de me prêter leur secours. Toutefois, elle ne vouloit pas, comme je le dirai à l'instant, que ma défense se changeât en triomphe; ce qui étoit bien naturel de sa part.

Je ne nommerai point l'adversaire qui me jeta le gant le premier, parce qu'au moment de la restauration, lorsqu'on exhuma de nouveau Y Essai, il me prévint loyalement des libelles qui alloient paroître, afin que j'avisasse au moyen de les faire supprimer. N'ayant rien à cacher, et ami sincère de la liberté de la presse, je ne fis aucune démarche : je*trouvai très-bon qu'on écrivit contre moi tout ce qu'on croyoit devoir écrire.

Un jeune homme , appelé Damaze de Ray- mond, qui fut tué en duel quelque temps après , se fit mon champion sous l'Empire , et la censure laissa paroître son écrit; mais le gouvernement fut moins facile, quand, pour toute réponse à des extraits de Y Essai, je lui demandai la permission de réimpri- mer l'ouvrage entier. Voici ma lettre au gé- néral baron de Pommereul , conseiller d'état , directeur général de l'imprimerie et de la librairie.

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