Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/373

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��AV. J.-C. 509, ^<)L. 61. M

houleaux ■, devoit offrir à Orphée des images consonnantes à la tendresse de son génie; et lorsqu'un amour malheureux eut prêté à sa voix les accents de la mélancolie 1 , alors les chênes s'attendrirent et l'enfer même parut touché.

De plusieurs ouvrages qu'on attribue à ce poète, il n'y a que les fragments que je vais donner, qui soient vraiment de lui 2 . Les Argo- nautes n'en sont pas.

Tout ce qui appartient à l'univers : Farche hardie de l'immense voûte des cieux , la vaste étendue des flots indomptés, l'incommensurable Océan, le pro- fond Tartare , les fleuves et les fontaines les Im- mortels même , dieux et déesses , sont engendrés dans Jupiter.

Jupiter tonnant est le commencement , le milieu

■ C'est en partie la peinture de la mission du Père Auhry. Nouv. Ed.

1 Virgile, Georg., 1. îv.

Le Qualis populea de Virgile a été traduit ainsi par l'abbé Uelille :

Telle sur un rameau, durant la nuit obscure, Philomèle plaintive attendrit la nature, \ccuse en gémissant l'oiseleur inhumain Qui, glissant dans son lit une furtive main, Ravit ces tendres fruits que l'amour fit éclore, Et qu'un léger duvet ne couvroit point encore!

2 II n est pas même certain qu'ils en soient, mais cela est trèfrpiobable. Ciceron a nié qu'il eut jamais existé un Orphée.

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