AV. J.-C. 509. = OL. 61. 349
Darius fils d'Hystaspes, d'un autre philosophe <lu même nom, qui altéra quelque chose à la doctrine de son prédécesseur. Tel que le premier Zoroastre, il admettoit les deux natures; mais il les dérivoit d'un être primitif, dont les re- gards immenses ne tomboient jamais sur la race imperceptible des hommes 1 . 11 disoit que ces pouvoirs subordonnés régneroient tour à tour sur la terre, chacun durant une période de 6,000 années; que le méchant génie seroit à la lin sub- jugué par le bon, et qu'alors les habitants d'ici- bas, dépouillés de leur enveloppe grossière, sans besoins et dans un parfait état de bonheur, erre- roient parmi des bois enchantés comme des ombres légères 2 .
Les écrits du premier Zoroastre ont péri dans la révolution des empires; quelques-uns de ceux du second ont été sauvés. Le plus considé- rable d'entre eux est le Zend 3 , qui existe encore parmi les anciens Persans dispersés sur les fron- tières des Indes. Ce livre sacré se divise en deux parties : lune traite des cérémonies religieuses , l'autre renferme les préceptes moraux.
Nous possédons en outre les fragments d'un
1 Laërt. , lib. § 6-9. •
- ' Plut. , Isis et Osiris , tom. h, pag. 155.
- Les Mages ont formé un Epitome de <:e livre, sous le nom
de Suider, qu'ils lisent au peuple les jours de fêtes
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