Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/50

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faire remarquer que j’ai transporté ce portrait de Jésus-Christ dans le Génie du Christianisme, ainsi que quelques autres chapitres de l' Essai , et qu’ils n’y forment aucune disparate.

Telle phrase amphigourique pouvoit faire croire que dans l' Essai l’existence de Dieu est mise en doute; on la saisissoit; mais on taisoit le chapitre sur l’histoire du polythéisme, qui commence ainsi : « Il est un Dieu : les herbes de la vallée et les cèdres du Liban le bénissent, etc. L’homme seul a dit : il n’y a point de Dieu. Il n’a donc jamais celui-là, dans ses infortunes, levé les yeux vers le ciel , etc. »

Je rassemble ailleurs, dans Y Essai, les objections que l’on a faites en tout temps , contre le Christianisme a ; on croit que je vais conclure comme les esprits-forts, et tout à coup on lit ce passage : « Moi , qui suis très-peu versé dans ces matières, je répéterai seulement aux incrédules, en ne me servant que de ma foible raison , ce que je leur ai déjà dit. Vous renverrez la religion de votre

J’ai pourtant soin de dire , en rassemblant ces objections , qu’elles ont été victorieusement réfutées par les meilleurs esprits , et qu’elles ne sont pas de moi.