Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/78

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S NOTICE.

que avec autant de grâce que de politesse. Elle me mandoit , par exemple , qu'elle ne pourroit ja- mais se résoudre a traduire le passage qui se rap- porte à M. de la Fayette. Je fus étonné : je m'a- perçus alors combien il est difficile d'entendre parfaitement tous les tours d'une langue qui n'est pas la nôtre. Cette dame avoit pris au sens litté- ral ces mots , La Fayette est un scélérat ! Aucun François ne se méprendra à la vraie signification de cette phrase ; mais , puisque cette dame a pu s'y tromper , il est possible que d'autres étrangers tombent dans la même erreur. J'invite donc ceux d'entre eux qui parcourront cet Essai , à faire attention au passage indiqué ; ils verront sans doute aisément , que l'expression est bien loin de dire en effet ce qu'elle semble dire à la lettre. J'ose me flatter d'avoir mis assez de mesure dans cet écrit , pour qu'on ne m'accuse pas d'insulter gros- sièrement un homme qui n'est pas un grand génie sans doute J mais qu'on doit respecter , par cela seul qu'il est malheureux a .

��•* Il étoit à cette époque dans les prisons d'Olmutz.

Wodv. Éd.

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