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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE

Voici la traduction :

Gabriel Cortois de Pressigny, par la miséricorde divine et la grâce du Saint-Siège apostolique, évêque de Saint-Malo, etc.

Nous faisons connaître que le jour de la date de ces présentes lettres nous avons promu et nous promouvons à la première tonsure cléricale, dans la chapelle de notre palais, notre cher fils noble François-Auguste-René de Chateaubriand, fils de René-Auguste et de dame Apolline-Jeanne-Suzanne de Bedée, son épouse, laïque de la ville et paroisse de Saint-Malo, procréé de légitime mariage, examiné et trouvé capable et idoine.

Donné à Saint-Malo sous notre seing et notre sceau et sous la signature de notre secrétaire, l’an du Seigneur mil sept cent quatre-vingt-huit, le 16e jour de décembre.

Signé : G., évêque de Saint-Malo.
PAR MANDEMENT :
Met, secrétaire.

X

le baron billing et l’ambassade de londres[1]


En 1834, à l’époque où, dans le salon de madame Récamier, eurent lieu les lectures des Mémoires, le baron de Billing était chargé d’affaires de France à Naples. C’est de cette ville qu’après avoir lu, dans la Revue de Paris, le premier article de Jules Janin, il lui écrivit pour lui signaler un de ces actes de générosité dont Chateaubriand fut coutumier toute sa vie, aux jours de sa détresse comme aux heures de sa prospérité. Parce qu’il a plu à Chateaubriand de toujours se taire sur ces actes-là, ce nous est peut-être une raison d’en faire connaître au moins quelques-uns. Par l’anecdote qu’elle rappelle, par les détails qu’elle contient, la lettre de M. Billing est, d’ailleurs, comme une page tombée des Mémoires ; il sied, je crois, de la leur restituer.

  1. Ci-dessus, p. 317.