manuscrit sur papyrus de la bibliothèque ambrosienne ne soit perdu ; il prie le ministre de l’intérieur de lui apprendre s’il est arrivé à la Bibliothèque nationale. Il donne au Directoire exécutif son opinion sur ses généraux :
« Berthier : talents, activité, courage, caractère, tout pour lui.
« Augereau : beaucoup de caractère, de courage, de fermeté, d’activité ; est aimé du soldat, heureux dans ses opérations.
« Masséna : actif, infatigable, a de l’audace, du coup d’œil et de la promptitude à se décider.
« Sérurier : se bat en soldat, ne prend rien sur lui ; ferme ; n’a pas assez bonne opinion de ses troupes ; est malade.
« Despinois : mou, sans activité, sans audace, n’a pas l’état de la guerre, n’est pas aimé du soldat, ne se bat pas à sa tête ; a d’ailleurs de la hauteur, de l’esprit et des principes politiques sains ; bon à commander dans l’intérieur.
« Sauret : bon, très bon soldat, pas assez éclairé pour être général ; peu heureux.
« Abbatucci : pas bon à commander cinquante hommes, etc., etc. »
Bonaparte écrit au chef des Maïnottes : « Les Français estiment le petit, mais brave peuple qui, seul de l’ancienne Grèce, a conservé sa vertu, les dignes descendants de Sparte, auxquels il n’a manqué pour être aussi renommés que leurs ancêtres que de se trouver sur un plus vaste théâtre. » Il instruit l’autorité de la prise de possession de Corfou : « L’île de Corcyre », remarque-t-il, « était, selon Homère, la