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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE

mes vœux sont pour la France, quels que soient les pouvoirs à qui son imprévoyant caprice la fasse obéir. Quant à moi, je ne demande plus rien ; je voudrais seulement ne pas trop dépasser les ruines écroulées à mes pieds. Mais les années sont comme les Alpes : à peine a-t-on franchi les premières, qu’on en voit d’autres s’élever. Hélas ! ces plus hautes et dernières montagnes sont déshabitées, arides et blanchies.