« Ainsi donc, amener le Divan à s’occuper du traité du 6 de juillet, c’est reculer la difficulté, et non la résoudre. La coïncidence de l’émancipation de la Grèce et de la signature de la paix entre les Turcs et les Russes est, à mon avis, nécessaire pour faire sortir les cabinets de l’Europe de l’embarras où ils se trouvent.
« Quelles conditions l’empereur Nicolas mettra-t-il à la paix ?
« Dans son manifeste, il déclare qu’il renonce à des conquêtes, mais il parle d’indemnités pour les frais de la guerre : cela est vague et peut mener loin.
« Le cabinet de Saint-Pétersbourg, prétendant régulariser les traités d’Akkerman et d’Yassy, demandera-t-il : 1o l’indépendance complète des deux principautés ; 2o la liberté du commerce dans la mer Noire, tant pour la nation russe que pour les autres nations ; 3o le remboursement des sommes dépensées dans la dernière campagne ?
« D’innombrables difficultés se présentent à la conclusion d’une paix sur ces bases.
« Si la Russie veut donner aux principautés des souverains de son choix, l’Autriche regardera la Moldavie et la Valachie comme deux provinces russes, et s’opposera à cette transaction politique.
« La Moldavie et la Valachie passeront-elles sous la domination d’un prince indépendant de toute grande puissance, ou d’un prince installé sous le protectorat de plusieurs souverains ?
« Dans ce cas, Nicolas préférerait des hospodars nommés par Mahmoud, car les principautés, ne