Page:Chatelain - Beautés de la poésie anglaise, tome 1, 1860.djvu/26

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Les Changements du Monde,
Les Funérailles de Moïse,
Le Vent, la Feuille et l’Enlèvement,
Le Chant de la Vapeur,
La Chanson du Cerisier,
La Mort et le Guerrier,
Le Lierre,

et autres Petites Choses que j’ai eu le mauvais goût de trouver jolies et compréhensibles, attendu qu’elles parlent en même temps au cœur, à l’esprit et à la raison :

Je me repens aussi d’avoir publié à la suite de la troisième édition de ma traduction des Fables de Gay :

Le Chant du Pompier, un magnifique poème, mais qui est anonyme ;

Idem Alexandre le Grand, poème entaché du même vice ;

Je me repens surtout d’avoir publié la traduction des « Moines de Kilcré, » bien que cet ouvrage d’un auteur anonyme, soit tout simplement un chef-d’œuvre, et proclamé tel par les principaux organes de la presse Anglaise et Française..

En présence de ces rétractations que je fais avec la même sincérité que la rétractation que fit Chaucer, ou plutôt qui lui est attribuée, j’espère que la Critique me sera légère, bien que, dans le sanctuaire de ma pensée, les œuvres sus énoncées, et celles de nombre d’auteurs peu connus, cités dans mes pages, méritent souvent marcher de pair avec celles de Bardes connus, et peut-être même avec celles de Bardes qui nous restent à connaître.

Sur ce, cher critique, permettez-moi d’écrire ici un nom qu’on chercherait à bon droit et qu’on ne trouverait pas dans mon premier volume ; le nom de Leigh Hunt, absent de ce volume parce qu’au commencement de 1859 l’Inévitable n’étant pas encore venu sommer ce poète de le suivre, j’avais dû placer son nom parmi les poètes vivants. Je choisis de préférence le morceau qui suit, ce morceau ayant obtenu les suffrages de Leigh Hunt dont le nom restera cher aux lettres.