Page:Chatelain - Beautés de la poésie anglaise, tome 1, 1860.djvu/49

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Quand tu feras ta cour, l’œil brillante d’émoi,
Philippe ! ô mon Roi !
Quand brisant les verroux, le cœur entre deux fièvres,
Imploreront tes purpurines lèvres,
Couronne par l’amour tu régneras vainqueur,
Asseyant ton pouvoir sur quelque tendre cœur,
Oh ! régis doucement, crois-moi, ton beau royaume,
Femmes ! nous aimons tant, l’amour est notre psaume !
Philippe ! o mon Roi !

De ta bouche à ton front te regarde, et j’ai foi !
Philippe ! ô mon Roi !
J’y découvre l’esprit qui, brûlante lumière,
Sous son éclair subjuguera la terre ;
Mon Saül, mon David que je te voie un jour
Des mortels le premier dominer à l’entour ;
Et cependant ton front réclame une couronne
Plus belle encore alors que le péril la donne…
Philippe ! ô mon Roi !

Une couronne d’or ! — non ! de palmes pour toi
Philippe ! ô mon Roi !
C’est le sort de fouler un sentier plein d’épines,
Et de marcher à travers les bruïnes ;
Rebelles en dedans, ennemis au déhors,
Tâcheront de happer et ton âme et ton corps ;
Mais glorieux martyr ris-toi de ces phalanges,
Lors au trône de Dieu viendront porter les anges
Philippe ! le Roi !



À ma Filleule Alice.


Alice, ma petite Alice,
À peine baptisée et déjà mon délice !
Peut-on trouver rimes jamais
Capables de chanter ton idéal si frais,
Et d’exprimer les vœux que pour toi fais Alice,
Ma perle, mon bijou, mes amours, mon délice !