à ce sujet, de ce qu’il devait faire.
Et ainsi je les laisse, lui assis dans le poirier,
et Janvier et Mai flânant joyeusement.
Brillant était le jour, et bleu le firmament.
Phébus envoie ses rayons d’or
réjouir toutes les fleurs de sa chaleur.
Il était à cette heure in Geminis[1], je pense,
mais peu éloigné de sa déclinaison
dans le Cancer[2], qui est l’exaltation de Jupiter[3].
Et il advint, par ce brillant matin,
que dans ce jardin, à l’autre bout,
Pluton qui est le roi des fées,
et maintes dames en sa compagnie,
suivant sa femme, la reine Proserpine,
l’une derrière l’autre, en ligne bien droite,
(tandis qu’elle cueillait des fleurs dans la prairie,
dans Claudien[4] vous pouvez lire l’histoire,
comment il la ravit dans son terrible char) ;
le roi des fées donc s’assit
sur un banc de gazon frais et vert
et tout aussitôt s’adressa ainsi à sa reine :
« Ma femme (dit-il) nul n’y peut contredire,
l’expérience prouve chaque jour
les félonies que les femmes font à l’homme.
Dix fois cent mille histoires je puis raconter
qui montrent votre déloyauté et votre fragilité.
Ô, sage Salomon, le plus riche en richesse,
rempli de sapience et de la gloire du monde,
bien dignes de mémoire sont tes paroles
pour quiconque peut apprendre et raisonner.
Voici pourtant comment il loue la bonté de l’homme :
« Parmi mille hommes j’en ai encore trouvé un,
mais parmi toutes les femmes je n’en ai pas trouvé une seule. »
Ainsi parle le roi qui connaît votre malignité ;
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