l’Anio par la voïe Nomentane & sur laquelle eſt ſitué un Bourg qu’on appelle S. Sylvestre[1]. Pour bien ſentir la confuſion de ces paroles, il ſuffit de ſavoir qu’il n’y a pas d’autre Bourg S. Sylvestre que celui qui donne le nom préſent que porte le Mont-Soracte. En ſorte que la phraſe de Cluvier préſente le double monſtre, & du Mont-Sacré tranſporté ſur le Mont Soracte, & du Bourg S. Sylveſtre entraîné dans un endroit de la voïe Nomentane où le ſeul coup d’œil aprend qu’il n’y a ni Montagne ni Bourg. Cluvier ne put s’exprimer ainſi ſur le Mont-ſacré que d’après l’information vague quel Mont il y avoit de ce coté là ; & d’après la reponſe par quelque perſonne incapable de ſentir l’objet de la queſtion qui lui étoit faite, que c’étoit le Mont-S.-Sylveſtre. J’ai obſervé en éffet qu’à cauſe de la ſituation de ce Mont quaſi ſur la Méridienne de Rome, & à cauſe de la nudité de tout l’eſpace intermédiaire, c’eſt le premier objet qui frappe au sortir de Rome par les deux portes qu’elle a vers le
- ↑ Sacer Mons in quem Seceſſio illa Cruſtumerinæ (Varronis) facta is eſt Collis ſive tumulus qui primus trans Anienem via Nomentana occurrit in quo ſitum hodie Caſtellum S. Silveſtri. Cluv. Ital. aut. lib. II. cap. 9. p. 659.
