Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/169

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connoiſſant pour une Rivière une eau à peine digne du nom de Ruiſſeau qu’elle porte. Fabretti ne tomba pas dans l’inconvenient de porter trop loin l’Allia, mais il la mit dans un endroit, où il eut beſoin de la créer puiſqu’on ne ſauroit y trouver aucune eau. La cauſe commune de toutes ces erreurs, fut d’avoir voulu chercher l’Allia avec tous ſes caractères ſur le chemin qui a ſuccédé à la voie Salaire. Comme il étoit impoſſible de l’y trouver de cette manière chacun à cherché de l’y ajuſter à ſa mode.

Les caractères de l’Allia rapportés par les Anciens ſont 1.o, celui qu’exprime Virgile de traverſer les peuples Latins que nous venons de voir, 2.o ceux que contient le récit que fait Tite-live de la Bataille de l’Allia ; qu’on fit face aux Gaulois à peine au XI. mille ſur l’Allia, Rivière qui a ſa ſource des Monts de Cruſtumium, ſon Cours par un lit profond, & ſon embouchure dans le Tibre dans un endroit, où ce Fleuve eſt fort près de la voïe Salaire[1]. L’expreſſion d’onſième

  1. Ad XI. Lapidem occurſum Gallis, qua Flumen Alita Cruſtumenis Montibus præalro defluens Alveo haud multum infra viam Salariam Tiberino Amni miſcetur. Tit.liv. lib. V. nn. 37. & 38.