Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/173

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rité ancienne précise. La Sabine, ainsi que nous l’avons vu, fut bornée à ſon Midi par l’Anio. Son couchant remonta par le Tibre juſqu’au Nar. Son nord sut formé dabord par cette Rivière dans tout son Cours juſqu’au Mont-Fiſcellus, & enſuite depuis ce Mont juſqu’aux Veſtins par une ligne qui paſſa par le lieu de la voïe Salaire, qui eſt appellé par les Itinéraires ad Centeſimum. La preuve de ce point est fournie par ce nom qui suppoſe un terme remarquable d’autant plus probablement, que ce ne peut guére être que rélativement aux Cent Milles qu’il exprime, que Dénis non moins que Strabon diſent que la Sabine eut mille Stades de longueur. Ce qui eſt certain c’eſt que la Sabine arriva à peu-près jusque là, comme on le voit par Phalacrine Ville bien indubitablement Sabine, puiſque c’eſt l’origine qu’elle donna à Veſpaſien qui ſonda la qualité de Sabin que l’Histoire donne à cet Empereur, & qui eſt placée par les mêmes Itinéraires à LXXVIII. milles, c’eſt-à-dire, à une vingtaine de milles ſeulement en deça de l’ad Centeſimum. La Sabine n’alloit ſi loin dans cette partie qu’à cauſe de la potence que