Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/339

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toute entière au repos au quel la Nature l’a ſi préciſément deſtinée. Tout ce que je puis dire d’un tel uſage c’eſt que ma ſanté qui ne redoute aucune fatigue d’eſprit ni de corps, a en vain tenté d’y fournir. Elle ſemble au contraire à peine prendre quelque choſe ſur celle non ſeulement des Romains mais des Romaines les plus délicates dont j’en ai vu pluſieurs, dans l’état même d’une groſſeſſe avancée, ne pas finir la ſoirée du Samedi ſans avoir entendre la Meſſe du Dimanche. Il eſt vrai que les Sabbatines (ainſi appelle-t-on à Rome des Piquenis en gras que les perſonnes de la première qualité aiment à aller faire en grande Compagnie chez le Traiteur après la minuit des Samedis d’Été) y ſont privilégiées. J’ai remarqué plus haut que le gros Bourg de Ciſterne a beau être ſitué au centre de l’air le plus décrié puiſqu’il ſe trouve en plaine ſur le bord des Marais Pomptins, qu’on n’y jouit pas moins d’une auſſi bonne ſanté qu’ailleurs. Il résulte de ces exemples que les premier fait ſur lequel j’ai appuïe mon assertion ſur le réméde du mauvais air eſt indubitable. Le ſecond qui eſt que le bon air a toujours été en degré de la population, ainſi que le mau-