Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/344

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de tout, ſi aiſée ſous un Ciel ſi chaud, que nous avons vu en être une ſeconde cauſe qui pour être accidentelle, n’eſt pas la moins conſidérable.

Les démeures qu’une population eſt obligée de s’élever retiennent les exhalaiſons captives dans le ſein de la Terre, ſoit en les dérobant à l’action du Soleil, qui peut ſeul leur donner le mouvement, ſoit en les interceptant en leur oppoſant mille barrières par les voûtes des Caves, par les pavés, & ainſi ſe garantit le Sol des Villes ou de Villages. La même population purifie leurs dehors d’une ſeconde manière toute opposée, puiſqu’elle ne conſiſte pas comme la première, à tenir empriſonnées les exhalaiſons, mais à leur ouvrir Toutes les portes pour s’échaper & aller ſe perdre dans les airs. Elle produit cet heureux effet, par la culture des terres toujours en degré de leur proximité de l’œil du Cultivateur. Les dehors immédiats d’un lieu bien habité ſont voués aux jardins à qui on doit donner la fécondité perpétuelle qu’on y recherche, en bouleverſant la terre ſans ceſſe. Les Vignes & d’autres fonds qui ne contentent pas par une ſeule récolte lorſqu’ils ſont ſous la main, offrent des motifs continuels de dechirer le ſein de la