d’un autre coté. Elle continue à ſe montrer par le chemin moderne de Cave juſqu’à l’Églife S. Bartelemi qui précède le Bourg, où au lieu de deſcendre dans ce Bourg avec lui, elle prennoit à droite par le long chemin droit qu’on reconnoit être la voie antique, dabord à la chauſſée qui le forme, enſuite aux pièrres de voïes, & enfin à la voïe même avec ſon pavé qu’on rencontre. Cet état de la voïe dure juſq’à l’endroit où eſt le chemin de Val-montone à Paliano. Comme déslors elle continuoit par une plaine qui a été cultivée toute entière, elle n’eſt plus reconnoiſſable qu’à la trace de piérres & aux reſtes des monumens qui ne purent me conduire qu’à environ autres 5. milles, dont la direction m’offroit toujours Anagni en face.
Le premier point, qu’il y eut réelement trois voïes qui ſe réuniſſoient à la Latine dans l’eſpace que j’ai dit, ne peut donc être plus confiant. Le ſecond qui eſt, que ces trois voïes ſe ſont nommées Lavicanes, ou pour mieux dire, qu’elles ont été la voïe Lavicane pour en avoir été la ſuite depuis ad Statuas, ne paroit pas plus douteux. La preuve que la premiére eut cette qualité, eſt fournie par le texte de
